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Surmonter l'Indifférence de sa Famille face aux Traumatismes d'Abus Sexuels


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L'abus sexuel : une épreuve à surmonter pendant toute une vie

Les abus sexuels pendant l'enfance sont une réalité tragique qui entraîne des conséquences profondes.  L’indifférence familiale est un facteur majeur qui entrave la guérison des victimes. L'indifférence peut se manifester de différentes manières, en particulier en refusant de croire l’enfant et par la suite en évitant d’aborder le sujet avec lui. En minimisant l’acte de l’abus, on disqualifie son ressenti et sa souffrance.

 On le laisse dans une grande confusion quand le comportement de l’adulte est contraire à la douleur profonde qu’il peut ressentir. Il peut l' anesthésier devant le manque d’intérêt qu’on porte sur son vécu pour éviter le pire, l'andandon, le rejet et/ou l'effondrement.

Importance de la prise en charge des traumatismes :

●      Permettre aux victimes de se reconstruire

●      Offrir un soutien émotionnel et psychologique nécessaire

Une famille complice par son évitement peut aggraver les traumatismes, rendant la guérison encore plus difficile. Il est crucial de reconnaître et d'agir face à cette indifférence pour aider les victimes à surmonter leurs souffrances.

Les douleurs invisibles face à l'indifférence familiale

Le sort des enfants dans une famille dysfonctionnelle

 

Les abus sexuels incluent toute forme d'agression sexuelle, qu'elle soit physique ou psychologique. La maltraitance sexuelle peut se manifester sous diverses formes, allant de l'inceste aux attouchements non désirés, en passant par l'exploitation sexuelle sans compter les tentatives d'intimidation. L'inceste, en particulier, représente une trahison profonde et terni la confiance familiale. Lorsque les parents ou la famille négligent la douleur de l'enfant, ce traumatisme peut devenir chronique et s'aggraver.

Types d'abus et leur impact durable

Les abus sexuels peuvent être :

●      Physiques : Attouchements, viols, exploitation sexuelle

●      Psychologiques : Manipulation, coercition, menaces, intimidation

Ces expériences ont des conséquences durables sur les victimes. Elles peuvent entraîner des troubles du comportement, des difficultés relationnelles et une détérioration de la santé mentale.

Statistiques alarmantes

Les données sur les abus sexuels chez les enfants sont préoccupantes :

●      D'après certaines études, un enfant sur cinq est victime d'abus sexuel avant l'âge de 18 ans. Malheureusement, le sujet reste brûlant, il fait régulièrement la une des journaux. Mais combien d'affaires restent sous le tapis. Combien de victimes ne pourront jamais parler de leur douleur invisible. Elles ont acquis la capacité de faire avec, ou du moins de faire en fonction du contexte familial et social dans lequel elles ont grandi.

●      La plupart des agressions sexuelles sont perpétrées par une personne connue de la victime. D'autres se déroulent dans des endroits de vacances, avec des personnes ayant une autorité spécifique.

●      Cela soulève des interrogations sur la manière de protéger l'enfant et comment sensibiliser le plus grand nombre aux conséquences sur les victimes.

Ces statistiques soulignent combien il est crucial de reconnaître et de traiter ces traumatismes, afin de protéger les enfants et d'aider les survivants à se reconstruire. 

Les conséquences psychologiques des abus sexuels

L'impact sur le développement psychoaffectif

Les abus sexuels subis pendant l'enfance ont une incidence considérable sur le développement psychoaffectif des victimes. Leur bien-être émotionnel et leur capacité à établir des relations sociales saines sont perturbés par ces traumatismes. Étant donné que le cerveau a une capacité de prédiction, l'enfant abusé observera le monde à travers cette expérience et la manière dont ses proches vont réagir envers lui. Si les adultes ne réagissent pas de manière appropriée à la gravité du traumatisme subi par l'enfant, il devra trouver des solutions pour faire face à cette situation. L'enfant, encore trop jeune pour saisir ce qui lui arrive, est pris dans une confusion entre ses émotions et les réactions des adultes. Il mettra en œuvre des stratégies pour éviter une souffrance encore pire, comme celle d'être rejeté ou abandonné, voire d'être celui qui brise la famille. Il assume la responsabilité alors que l'abuseur continue sa vie normalement. Il est possible de constater que certains adultes anciens enfants abusés peuvent ressentir des douleurs physiques, par exemple pour échapper aux émotions refoulées ou pour faire face au déni de la famille ou d'un parent.

Les risques de phénomène de répétition dévastateur sont réels lorsque l'enfant n'a pas eu de ressources extérieures. Les victimes peuvent se retrouver dans des situations répétitives où elles sont à nouveau victimes d'abus ou de maltraitances., Souvent, faute de savoir reconnaître les signes avant-coureurs, elles pensent inconsciemment ne mériter que ce type de relations. Ces mécanismes inconscients ont un impact dévastateur.

Si un parent abandonne l'enfant à son sort, cela peut entraîner un trouble de l'attachement chez l'enfant, ce qui peut le conduire à se retrouver seul(e).

Les abus altèrent la capacité de s'attacher de manière saine aux autres. Ce trouble provoque fréquemment une méfiance généralisée envers les relations interpersonnelles, ce qui conduit à une solitude accrue. Certains individus réagissent de manière différente. Ils ne sont pas en mesure de se protéger correctement, car ils n'ont pas acquis les compétences nécessaires. Ils sont confrontés au risque d'attirer les abuseurs et de revivre un traumatisme.

  • Risque psychosomatique : le stress intense et chronique peut entraîner des symptômes physiques tels que maux de tête, troubles gastro-intestinaux et douleurs chroniques sans cause médicale apparente. Ces manifestations psychosomatiques sont le reflet d'une souffrance émotionnelle profonde non traitée.
  • Risque de dépression chronique : l'expérience d'abus sexuels peut mener à une dépression persistante. Les victimes font souvent face à des sentiments d'impuissance, de désespoir et de perte d'intérêt pour les activités quotidiennes. Leur capacité à fonctionner normalement est gravement affectée par la dépression chronique.

D'autres mettent en œuvre des stratégies de défense telles que le clivage, le déni et se lancent dans des activités permanentes pour ne pas ressentir l'impact du traumatisme. Elles luttent pour leur survie psychique et se battent contre elles-mêmes.

Les conséquences psychologiques des abus sexuels sont donc multiples et profondément ancrées dans le vécu des victimes. Reconnaître ces impacts est essentiel pour offrir un soutien adapté et permettre aux survivants de commencer un processus de guérison authentique.

L'indifférence familiale comment se manifeste telle ?

Au sein de la famille, l'indifférence peut se manifester de diverses manières, notamment par la négligence et la complicité en évitant d’affronter le problème. Lorsqu'un membre de la famille nie ou minimise un abus sexuel vécu par un enfant, cela engendre un environnement où le silence et l'isolement émotionnel sont prédominants et sont la règle à respecter.

Souvent, la famille complice choisit d'ignorer les signes évidents de souffrance, ce qui renforce le sentiment d'abandon chez la victime.

Conséquences de l'indifférence familiale sur les victimes d'abus sexuels

De plus en plus de gens sont conscients des effets néfastes des abus sexuels chez les enfants. Pour beaucoup, néanmoins, il est difficile d'imaginer comment l'enfant peut survivre dans une maison où son bourreau peut se déplacer librement.

C’est ainsi que le manque de reconnaissance des traumatismes subis par l'enfant peut entraîner une dissociation émotionnelle. Ce mécanisme de défense psychologique permet aux victimes de se distancier de leur douleur, mais il complique également le processus de guérison. C'est pourquoi le soutien familial est crucial pour aider les victimes à surmonter leurs expériences traumatiques et à reconstruire leur estime de soi.

Une prise de conscience collective est indispensable pour briser le silence autour des abus sexuels dans l'enfance et de l'indifférence qui peut en découler au sein des familles

La prescription des abus sexuels : un défaut de justice

Problèmes de justice

Les anciens abusés sont confrontés, pour certains, à la prescription des faits. Beaucoup ont pris du temps pour se décider, car elles ont dû faire face à l'indifférence de leurs parents ou d’un de leur parent ou à la peur de leur abuseur quand elles étaient enfants. Les abus sexuels subis dans la prime jeunesse sont souvent accompagnés d'une emprise mentale qui peut entraver la prise de conscience des victimes et leur capacité à signaler les faits, surtout quand elles n'ont pas pu parler ou être aidées.

Il est possible que des sentiments d'amour et de haine se mêlent, car l'enfant a aimé ses parents, un frère plus âgé, un oncle, etc. Il était vulnérable et souvent dans l'incompréhension de ce qui lui arrivait. C’est pourquoi, certaines personnes mettent des années à établir des liens entre leurs souvenirs et leurs souffrances. De plus, l'enfant veut souvent protéger un parent, sa famille, c'est ce qui le pousse parfois à ne pas parler.

Les dégâts sur la vie personnelle de la victime se manifestent souvent des décennies plus tard. Il est fréquent de constater que les victimes ont souvent mis en place des dispositifs de protection pour se protéger de l'intrusion. Leur vie intime est sérieusement affectée par ces défenses. Il y a d'autres personnes qui adoptent des comportements autodestructeurs en ayant des croyances négatives sur elles-mêmes. Quelles que soient les défenses mises en place pour survivre à un environnement dangereux, l'enfant élaborera sa perception du monde en se basant sur ces expériences négatives.

La reconnaissance pour réparer

Reconnaître le traumatisme vécu par les personnes abusées sexuellement pendant leur enfance est une priorité absolue pour la société, répondant à un impératif de justice que tout individu est censé attendre. La prescription des abus sexuels reste, pour certaines victimes, quelque chose de douloureux. Leurs propres souffrances restent une réalité devant l'impunité des auteurs, une réalité encore plus difficile lorsqu'elles réalisent pleinement l'ampleur des dommages subis à leur existence. Il ne devrait pas y avoir de prescription surtout quand l’auteur a commis des faits sur d’autres enfants devenus adultes. Ces prescriptions peuvent renforcer une croyance négative, celle qu'elles ont vécue toute leur enfance. Finalement, c'est dire aux victimes que leur prédiction de devoir souffrir en silence reste une vérité.

 

 Il serait avisé d'auditionner les personnes responsables d'abus signalés par un proche, même si c'est prescrit, pour vérifier s'il n'y a pas d'autres victimes. Cela permet également de montrer aux victimes qu'elles ont été écoutées, entendues.

Combien de femmes et d'hommes ne pourront jamais bénéficier d'une justice indispensable pour se reconstruire ?

Le coût social des abus sexuels.

Les victimes d’abus sexuels ont plus de chance de développer des maladies chroniques. Certaines ont des douleurs récurrentes comme un « agresseur internalisé » qui fait encore mal ou pour échapper à la souffrance psychique. D'autres vont présenter des troubles de comportement en se mettant en permanence en danger. D’autres sont dans un contrôle permanent pour éviter que tout leur échappe. Il peut arriver que le besoin de se rassurer les pousse à adopter des comportements rigides. Les problèmes relationnels peuvent être la résultante de répétitions construites sur des schémas d'abandon, de manque de ressources après le traumatisme. Nous sommes conscients de la puissance de l'inconscient et de la capacité du cerveau à prédire. Le risque de développer des pathologies liées à toutes ses difficultés est réel.

D'autres vivent avec une culpabilité inconsciente et la honte de ce qu'elles ont vécu, et développent une mauvaise estime de soi. Ces sentiments peuvent conduire à une dépression, comme nous l'avons vu.

Les troubles d'anxiété, de stress chronique et de maladies psychosomatiques, les abus d’alcool ou de drogues pour s’anesthésier les poussent à consulter régulièrement pour échapper à des angoisses profondes. Il est rare que les enfants victimes d’abus sexuels fassent le lien entre leur agression et leur troubles psychosomatiques ou autres.

Cet article vise à sensibiliser les adultes à l'importance de ne pas minimiser les effets néfastes des abus sexuels sur le long terme. Beaucoup d'enfants abusés ont par la suite lutté avec eux-mêmes, souvent dans une grande indifférence ou sans que l'on réalise les liens entre leur souffrance et le traumatisme.

Si l'enfant est écouté comme tout un chacun, le risque de développer des effets négatifs s'amenuise. Un enfant a besoin de soutien extérieur. Il a besoin de vivre des expériences sécurisées. Il construira sa vision et sa construction du monde en se basant sur ses expériences et sur ses liens d’attachement. 


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